Lors de mon cursus universitaire, j'ai pu écrire un mémoire sur la communication et la médiatisation du basket-ball en France. J'essaierai de mettre en ligne les choses les plus intéressantes, et de synthétiser un peu, pour ne pas faire fuir les lecteurs potentiels bien qu'ils soient déjà beaucoup trop nombreux (je rigole).
Joueur de basket-ball amateur depuis 14 années, ma passion pour ce sport a sans aucun doute déterminé en grande partie le sujet de ce mémoire. A la suite de nombreuses lectures, de discussions avec le ''milieu'' de ce sport, de la consultation de sites Internet spécialisés, le constat que le basket-ball français souffrait d’une sous-médiatisation importante, eut égard de son positionnement dans l’échelle des fédérations sportives, s’est imposé à mon opinion. Pourtant dès les premières consultations statistiques, il m’est apparu que la réalité n’était pas aussi évidente, et donc que le sujet de mon travail universitaire n’en serait que plus intéressant.
En effet, avec 500 000 licenciés, les instances du basket-ball français s’insurgent contre la faible médiatisation de leur sport, notamment à la télévision, qui l’empêche de pérenniser son développement.
Les amateurs de basket-ball semblent penser la même chose comme le montre le sondage ci-dessous:
Quel est pour vous le principal facteur qui pourrait aider le basket-ball à se développer en France?
une plus grande médiatisation (99 votes)
de meilleurs résultats en équipe de France (32 votes)
une meilleure communication de la ligue et de la fédération (24 votes)
de meilleurs résultats des clubs français en euroleague (20 votes)
une formation des jeunes plus performante (17 votes)
plus de joueurs français dans les clubs de pro A (13 votes)
de plus grandes salles pour la pro A (9 votes)
plus de clubs des grandes villes en pro A (8 votes)
de meilleures performances des français à l'étranger (nba, europe) (0 votes)
[ Il y a eu au total 224 votes ]
Figure 1 : sondage sur les facteurs du développement du basket-ball en France
Nous avons mis ce sondage[1] sur deux sites spécialisés dans le basket-ball : basketsession.com et basketnews.net. Ce sont donc des personnes déjà sensibilisées à ce sport qui y ont répondu. La moitié des votants pensent ainsi que la médiatisation est le facteur le plus important pour le développement du basket-ball en France. On comprend dès lors l’inquiétude des spécialistes de ce sport quand à son manque de visibilité médiatique.
Pourtant les chiffres semblent montrer une réalité différente. Certes, le basket-ball, qui est le deuxième sport collectif (et le cinquième tous sports confondus) en France au nombre de licenciés derrière le football, peine à exister face au rugby et au football au niveau médiatique, que ce soit dans la presse, à la télévision et à la radio. Néanmoins aujourd’hui « Avec les ''lives'', la grosse couverture télévisuelle dans certains pays (dont la France avec sport+) et les sites Internet qui pullulent, on peut passer 24h/24h à suivre le basket face à un écran »[2].
En effet,si l'on regarde les temps d’antenne de 2003, le basket est cinquième au niveau du nombre d’heures consacrées avec 101h par an. Derrière le football : 613h, le rugby : 312h, le cyclisme : 165h et le tennis : 152h.
Ces chiffres peuvent être révisés à la hausse depuis 2009 avec la venue d’Orange TV sur la scène des droits de transmission des matches du championnat américain: la NBA[1], et le nouveau contrat entre la Fédération Française de Basket-ball, la Ligue Nationale de Basket-ball et le groupe Canal qui depuis 2009 a augmenté le nombre de matches diffusés du championnat professionnel français masculin : la Pro A.
Le basket-ball est donc classé cinquième en temps d’antenne mais il est aussi le cinquième sport en terme de nombre de licenciés dans le classement des fédérations sportives[2], derrière le football, le tennis, l’équitation et le judo. On peut donc dire que le basket-ball est un sport « justement représenté » médiatiquement par rapport au nombre de ses licenciés, contrairement aux sports sur-représentés : rugby, boxe, athlétisme, cyclisme, sports mécaniques, hockey sur glace ou football américain, ou aux sports sous-représentés : judo, pétanque, équitation, handball, voile, natation, tennis de table, sports de boule.
Pourquoi alors ce constat terrible et perpétuel sur la médiatisation du basket par les acteurs de ce sport ?
C'est ce que je vais essayer d’analyser à travers plusieurs articles (en réalité je l'ai déjà analysé mais c'est pour vous donner un peu envie pour la suite).Car nous allons voir que selon les acteurs de ce sport, la médiatisation semble intimement liée au développement du basket-ball français, mais nous allons voir aussi en quoi cette question de la sous-médiatisation est « l’arbre qui cache la forêt ».
A travers l’étude de l’identité historique et sociologique de ce sport, je vais tenter de montrer que le basket-ball est un sport tiraillé entre plusieurs cultures et qui éprouve à trouver sa place dans le paysage des sports français.
Je vais donc m'attacher à établir ainsi, un panorama des enjeux auxquels un sport comme le basket-ball peut être confronté dans nos sociétés modernes, notamment vis-à-vis de sa communication, de ses infrastructures, de ses performances sportives et de ses critères économiques dans l’univers international médiatico-sportif.
Et bien entendu je vais continuer à poster des articles sur d'autres problématiques sportives: au programme, l'innovation en formule 1, ou encore un article en espagnol sur l'ex-reconversion de Maradona!
Et bien entendu je vais continuer à poster des articles sur d'autres problématiques sportives: au programme, l'innovation en formule 1, ou encore un article en espagnol sur l'ex-reconversion de Maradona!
[1] La chaîne diffuse quatre matches par semaine de la saison régulière, puis certains matches des Play-offs NBA. Elle propose également les magazines NBA 360° et NBA Action. Le commentaire est assuré par Richard Dacoury, qui officiait auparavant sur la Pro A avec TPS Star. Orange a également mis en place un service de vidéo à la demande (VoD) accessible à ses clients par la télévision, l’Internet et les téléphones portables
[2] source :MJS, 2002 ; la lettre du CSA, 2004
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